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Au-delà des espérances - vente Gaec d'Izé 2000

DERU Info • 14 octobre 2020

Retour sur ce 14 octobre 2000 au Gaec d'izé

Coup d’essai et coup de maître pour le Gaec d'lzé, Philippe DERU, ses associés et leurs familles, et leurs partenaires

d'Amitié Passion, Régis Huard et Michel Hersigny.

Cette vente restera dans les annales comme une première en France,

et mettra du temps avant d'être égalée.

Plus de 3 000 personnes se sont déplacées pour cette journée qui, avant d’être une vente aux enchères, avait été pensée comme « une fête de l’élevage, avec son côté portes ouvertes », nous dit

Philippe Deru. « Nous partions un peu dans l’inconnu quant à savoir combien d'animaux se vendraient, mais nous espérions au moins avoir des visiteurs. »

En fait, les visiteurs étaient là en nombre et les acheteurs parmi eux, confortant ainsi l’éleveur de la Haute-Marne dans ses choix effectués depuis plusieurs années.

Les fournisseurs de l’exploitation étaient associés à l’événement : une quinzaine d’exposants étaient répartis sur l’ensemble du site. Un des points fort de cette manifestation aura été son organisation. Tout a été très fluide, s'est déroulé sans temps mort, dans une très bonne ambiance.


Professionnalisme

Philippe DERU a su s’entourer de compétence. Une équipe d’une vingtaine de personnes a participé à la préparation de cette journée, mise en ordre des abords et préparation des animaux, qui ont tous été lavés et tondus. La veille de la vente, ce sont environ 50 personnes qui ont participé à la préparation !


Les enchères ont été montées alternativement par Pierre Morel, du Cia d’Épinal, et Pascal Degryse, du Cia des Ardennes, tandis que la lecture des pedigrees était effectuée par Claude Charles, du Cia de la Moselle. Gènes Diffusion assurait la facturation et le suivi des dossiers pour l’export. « Philippe Deru est quelqu ’un de très professionnel, le dossier était bien ficelé et quand il nous a présenté son projet, il nous a convaincus. Cela a été un réel plaisir pour nous d’accompagner cet événement en mettant nos compétences à disposition », souligne François Desmon, Gènes Diffusion, qui est prêt « à aider d ’autres initiatives de ce genre ».


Trois en une !

En fait, ce sont trois ventes distinctes qui se sont tenues au Gaec d’lzé. La matinée a été consacrée à la vente de vaches en lait, présentées dans les logettes, attachées, le prix demandé affiché au-dessus. Les acheteurs intéressés mettaient leur nom dans une mini-urne (une bouteille d’eau minérale !) attachée à la logette et, en fin de matinée, un tirage au sort a été effectué pour les lots ayant plusieurs candidats. La démarche a été la même pour les petits veaux, et les meilleurs animaux ont été soumis aux enchères.

— Enchères : sur 60 lots proposés, 58 ont trouvé acquéreur à un prix moyen de 26 578 Frf.


* Vente à prix fixe : sur 77 lots proposés, 75 se sont vendus à un prix moyen de 8 349 F (7 000 à 12 500 Frf).

— Veaux : les 14 animaux proposés ont trouvé acquéreur à un prix moyen de 2 843 Frf (1000 à 5 000 F)

Le chiffres d’affaire de la vente s’élève à 2 048 001 Frf auxquels s’ajoutent les 159 500 Frf concernant les animaux mis en vente et ne provenant pas de l’exploitation. Au total, les animaux partent chez 83 acheteurs dont 19 à l’étranger (Allemagne 3, Belgique 4, Suisse 3, Italie 9).


58 000 Francs pour Ami Olga

Ami Olga , une Rudolph sur Judelle, la fille de Mascot issue de la célèbre Pride Thor Roxette, a obtenu le meilleur prix avec 59 000 Frf. Il est à noter que Judelle à elle-même atteint la somme de 44 000 Frf lors de cette vente, soit le quatrième prix de vente payé par deux éleveurs suisses installés en Haute-Mame, René Fabre et Denis Etter. Achetée par Claude Lafrance, de la ferme Belli-Star, au Québec, Olga va rester en France, sur l’exploitation du Gaec d‘Izé, qui devrait garder un intérêt dedans. << J’ai eu la chance de visiter l’élevage lors de ma venue au printemps en tant que juge à Eurogénétique et j’avais été impressionné par la qualité du troupeau et des familles s’y trouvant, et Philippe est un bonhomme en avance sur son temps, explique Claude Lafrance. La Holstein est maintenant Internationale, et les mentalités évoluent en France. La génération de jeunes éleveurs qui arrive est plus ouverte d’esprit, je le vois à travers les stagiaires que je reçois régulièrement sur mon exploitation » : autant d’éléments qui ont incité le Québécois à investir lors de cette vente car il y voit « un potentiel pour l’avenir en terme de commerce ». Signalons que la Ferme Belli—Star était l’heureuse propriétaire de Belli Tiger Alexine, la Championne junior de Madison 2000.


Le deuxième prix été obtenu par Indienne , la championne du Concours général 2000 (Paris). Cette fille de Gord Gene (testage de Midatest) a rejoint la Suisse et se trouve maintenant chez Rey Holstein. Elle est d’ores et déjà inscrite pour l’Expo Junior de Bulle, les 9 et 10 décembre prochains, où elle retrouvera une autre vache du Gaec d’lzé, Izé Nonette, achetée, elle aussi, lors de cette vente, par Alexandre Papaux, de La Joux (Suisse). « Par la suite, nous la flusherons pour répondre à la demande d'embryons, précise Monique Rey, et nous la remettrons en veau pour la relancer. »

Le troisième prix de vente est obtenu par Izé Osatys , une petite-fille de Juliette EX 93 par Bookie, vêlée en septembre. Sa mère est une Ugela Bell classifiée EX 90. Osatys restera dans le département de la Haute—Marne, au Gaec de la Coumière.

<< Notre objectif est de sortir cette vache dans les concours », précise Jean-François Varnier, qui s’est aussi porté acquéreur de lze Polito , une fille MToto sur une Conceal d’Hirondelle, la célèbre Eagle de l’élevage Lardennois (Ardennes), et « là aussi notre objectif est de la faire sortir sur les rings.


Les remerciements des associés du Gaec : « La vente a dépassé toutes nos espérances et nous remercions les acheteurs et nombreux visiteurs d’avoir porté autant d’intérêt à notre élevage. »

J. -L.D.

Typex N° 33 – Novembre 2000


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par DERU Info 30 avril 2021
Utilisateurs pionniers des produits d'Animat en France, Frédéric Vuillaume et ses parents ont maintenant quatre années de recul sur l'utilisation des tapis Interlock et de tapis dans les logettes. Si c'était à refaire ... ils recommenceraient. Les bétons, déjà rainurés 3 fois, étaient redevenus glissants. "Durant l'hiver 2002/2003, trois vaches étaient restées sur le béton et il était de plus en plus difficile d'observer les chaleurs" se rappelle Frédéric Vuillaume. Nous en avions parlé à Philippe Deru, avec qui nous partageons la même passion de la génétique et des belles vaches. Ferme de référence : Ce dernier souhaitait lancer la commercialisation des produits Animat en France et nous étions partant pour essayer les tapis dans une allée. Après étude complète de la situation, nous lui avons finalement fait confiance pour un projet plus vaste. Toutes les allés, 840 m² ont été recouvertes de tapis Interlock, de même que l'aire d'attente de la salle de traite. A cette époque, les vaches présentaient aussi de gros jarrets, le mal caractéristique du couchage en logette. Dans l'approche globale proposée par Philippe Deru, les logettes ont été équipées de tapis spécifiques. "Même si bien sûr Philippe a consenti un effort sur le prix de ce premier équipement qui allait lui servir de référence, c'était un gros investissement" souligne Frédéric Vuillaume. "Mais nous avions fait le pari de l'amortir sur 6 ns en évitant la perte d'au moins 2 vaches, en vendant 2 ou 3 génisses de plus annuellement et en améliorant la fécondité et la production." Bilan : "Nous n'avons plus perdu d'animaux sur les bétons depuis l'installation des tapis dans les allées. Les vaches sont revues naturellement en chaleur après vêlage et la fécondité ne se dégrade pas contrairement à ce que l'on entend autour de nous." Mais surtout, "on aime nos vaches" n'hésitent pas à dire les 3 associés. "Avec les tapis, nous n'avons plus de stress d'en trouver une par terre le matin, ou suite a une bousculade dans l'aire d'attente." Autre signe révélateur de l'action des tapis : "en cas de fièvre de lait, les vaches se relèvent toutes seules sur le tapis." Aussi dans la bétaillère ... De même, Frédéric note moins de problème de boiterie. "Je mets ça sur le fait que les vaches marchent bien à plat, et non plus sur les bétons plus ou moins dégradés par les rainurages successifs." Il ne restait plus que la salle de traite où les vaches ne marchaient plus sur du tapis. C'est maintenant chose faite depuis cet été, de même que le fond de la bétaillère a aussi été recouvert. Et Pierrot Vuillaume de conclure, en reprenant à son compte la devise d'Ange Albert Allard, propriétaire de la société Animat : "Les problèmes commencent là où les tapis s'arrête! "
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